Une drôle de saison en dents de scie
L'Aviron est passé cette saison par tous les états, de leader à relégable. Mais a finalement réussi à se sauver.
L'Aviron Bayonnais a obtenu son maintien de haute lutte vendredi soir au terme d'une saison faite de hauts et de bas.
Des débuts tonitruants
L'Aviron, promu cette année, est entré de la meilleure des manières dans son nouveau championnat. En un mois et demi de compétition, les Bayonnais remportent trois succès pour une seule défaite et deux matches nuls. Au soir de la sixième journée, le 13 septembre dernier, l'Aviron pointe en tête du National. Manu Mérin préfère en sourire à ce moment-là.
Un premier quart de saison satisfaisant
Défait à sept reprises en début de saison, Sannois se présente sur la pelouse de Deschamps en qualité de lanterne rouge et vient s'imposer (1-0). Avec deux nouvelles victoires contre Niort et Rodez, le début de saison est satisfaisant pour le promu basque. Mais le plus dur reste à venir.
La longue traversée du désert
Après la victoire contre Rodez, les Bayonnais vont alors enchaîner une série désastreuse de quatorze rencontres sans le moindre succès. Cinq matches nuls et neuf défaites, cinq points sur 42 possibles, l'Aviron se retrouve dans la zone de relégation au début du mois de mars. Entre-temps, l'élimination en 32es de finale de la Coupe de France contre Vitré, les longues absences des deux latéraux Soubervie et Flégeau et l'annonce de l'arrêt de Bidegain n'ont rien arrangé. A ce moment-là, on ne donne pas cher des chances des hommes d'Alain Pochat de se maintenir en National.
Un buteur providentiel
Rémi Laurent est arrivé sur la Côte Basque et dispute ses premiers matches avec l'Aviron un mois plus tard. Avec sa réussite devant les buts, l'Aviron aligne cinq victoires consécutives sur le même score (1-0). Cassis, Calais, Pacy, Rodez et Louhans passent tous à la trappe entre le 14 mars et le 11 avril. Le maintien est à portée de crampons. L'Aviron est toujours aussi solide à domicile et les Bayonnais termineront d'ailleurs le championnat avec la meilleure défense du championnat (seulement huit buts encaissés sur dix-neuf matches disputés à Deschamps). Il reste sept matches à jouer, un mois et demi de compétition et quatre rencontres à domicile.
De nouveau mal en point
L'Aviron chute lourdement en Savoie (4-0) avant d'accrocher un méritoire match nul contre Laval (2-2) qui venait jouer son accession en Ligue 2. Mais les Bayonnais s'inclinent surtout à Deschamps contre Libourne et à Cherbourg, deux rivaux directs au maintien. Les Bayonnais flirtent de nouveau avec la relégation.
Un joli final
Cannes, Istres et Beauvais se présentent comme les derniers adversaires de l'Aviron. Les Bayonnais sortent un match héroïque contre les Azuréens (1-0) avant d'aller chercher un nul méritoire à Istres (0-0) leur permettant de conserver leur destin en main avant la dernière journée contre Beauvais. On connaît désormais l'importance de ce petit détail.
Jakes Debounco (Sud-Ouest – Lundi 1er Juin)
